J’ai emprunté, à la bibliothèque François Truffaut, le livre souvenirs de Claude Jade : « Baisers envolés ».
Elle a tourné trois films avec François Truffaut où elle joue le même rôle, Christine Darbon :
Baisers volés (1968)
Domicile conjugale (1970)
L’amour en fuite (1978)
Après « Baisers volés », François Truffaut l’a demandé en mariage puis, peu de temps avant la date de la cérémonie, a annulé.
Dans l’autobiographie de Claude Jade, j’ai été surtout intéressé par ce qui concernait Truffaut ou Hitchcock (avec qui Claude Jade a tourné « Topaz »).
Il y a plusieurs lettres de François Truffaut qui sont insérées dans le récit. Souvent, Truffaut a beaucoup d’humour dans ce qu’il écrit !
A un moment, Claude Jade explique qu’elle ne se sentait pas très bien :
« Je n’avais pas le droit de faire de ski, et ne voulais prendre aucun risque avant le tournage de Domicile conjugal, prévu en février. J’étais un peu fatiguée malgré l’altitude et le bon air. Je rentrai à Paris et me sentis très mal ; j’avais sans arrêt des nausées. J’allai voir un médecin qui pensa à une jaunisse ; il fallait faire des analyses. […] »
Plus loin, lettre de François Truffaut (nb : dans « Domicile conjugale », le personnage d’Antoine Doinel tombe amoureux d’une japonaise) :
« lundi début janvier 1976
Ma petite Claude, non non et non, malgré ta jaunisse je ne te donnerai pas le rôle de la fille japonaise ; je suis désolé pour toi, pour tes projets de voyage, soulagé pour le film qui n’en sera pas affecté ; tu connais l’égoïsme des metteurs en scène… »
Et pour rester dans l’humour, voici parmi les photos que propose le livre, un chèque bancaire :
😉