Abus de faiblesse

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« Abus de faiblesse » est le nouveau film de Catherine Breillat, sortit ce mercredi. Il est passé, il y a peu, en avant-première au Forum des Images, dans un cycle « L’argent ne fait pas le bonheur ».
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Assez étrange la « réalité » des faits : Catherine Breillat avait un projet de film (« Bad Love »), elle voit à la télé l’escroc Christophe Rocancourt (sorti de prison), le trouve fascinant et juge qu’il serait très bien pour jouer dans son film. Elle le rencontre et, des mois plus tard, se retrouve devant le juge après avoir porté plainte contre lui, l’accusant d’escroquerie. En effet, elle lui a signé, en confiance (???) une quinzaine de chèques aux sommes plus folles les unes que les autres et il n’a rien remboursé. Il a joué son rôle d’escroc.
De cette histoire, Breillat a sortit un livre, « Abus de faiblesse », et voici maintenant la version film. Je n’ai pas été enthousiasmé par celui-ci. Je n’ai pas « senti » ce qui pouvait pousser le personnage principal (qui s’appelle Maud dans le film et est joué par Isabelle Huppert, et reprend donc – dans une fiction – ce qui est arrivé à Catherine Breillat) à accepter de « prêter » autant d’argent. « C’était moi et ce n’était pas moi » se justifie Maud…
Le film « Bad Love » ne s’est pas fait, Catherine Breillat espère le faire un jour. Pour le moment, l’histoire existe en roman, un livre dédicacé à Christophe Rocancourt  (c’était du temps où ils étaient encore amis !). Sur internet, on peut voir une image du Festival de Cannes 2008, époque où le film était en projet avec pour personnages principaux Christophe Rocancourt et Naomi Campbell.
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Ils étaient venus fouler le tapis rouge, plus que jamais miroir aux alouettes.
(et à présent, suite à la sortie d’« Abus de faiblesse », Christophe Rocancourt porte plainte contre Catherine Breillat pour « atteinte à la vie privée »…)
UPDATE du 18/02/14 : tout à l’heure, j’écoutais en podcast l’émission Le masque et la plume du 16 février. Vers la trentième minute, il est question du film « Abus de faiblesse » :
Eric Neuhoff (à propos du personnage de l’escroc dans le film) :
« Pour Huppert, on ne comprends pas du tout ce qui l’a séduit chez lui »
Michel Ciment : « Mais c’est ça le sujet ! C’est le sujet du film. »
Eric Neuhoff : « Elle explique : « Je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne sais pas ce… ». Ben alors, ben nous non plus, c’est ça le problème. C’est ça qui ne va pas du tout. »
Cela m’a amusé d’écouter cet échange ! Parce que lorsque j’ai écris, dans les quelques lignes du dessus, que je n’ai pas ressenti ce qui pouvait pousser Maud a prêter de l’argent, je me suis également fait la réflexion : « En même temps, c’est le sujet du film » …mais comme Neuhoff, j’ai aussi pensé que c’était un problème !

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